Publié le 3 Mai 2017

Human Rights Watch appelle le Hamas à libérer les deux otages israéliens : « Il n’y a rien de patriotique ou d’héroïque à les faire disparaître de force »

L’ONG Human Rights Watch a appelé lundi le Hamas à libérer deux Israéliens atteints de graves troubles mentaux enlevés en 2014 et 2015 par le groupe terroriste islamiste palestinien.

« Le refus du Hamas de confirmer la détention prolongée manifeste d’individus atteints de troubles mentaux et sans le moindre lien avec les hostilités est cruel et indéfendable », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord.

« Aucun grief ni objectif ne peut justifier une détention secrète ni de jouer avec le sort de ces individus en s’en servant comme monnaie d’échange », a-t-elle ajouté.

« Les autorités du Hamas devraient, officiellement et sans condition préalables, reconnaître s’ils détiennent les deux hommes et les remettre en liberté, à moins de fournir des raisons juridiques crédibles à la poursuite de leur détention. Jusqu’à leur libération, le Hamas devrait les traiter humainement et leur permettre d’entrer en contact avec leurs familles, comme le soldat israélien détenu Gilad Shalit avait manifestement pu le faire, quoique de façon limitée, sous la forme de trois lettres. Il n’y a rien de patriotique ou d’héroïque à les faire disparaître de force », a-t-elle poursuivi.

Âgé de 30 ans, Mangistu est un citoyen juif israélien d’origine éthiopienne qui résidait dans la ville côtière d’Ashkelon. Le 7 septembre 2014, il est entré à Gaza en escaladant une clôture de barbelés près de la plage, sous l’œil d’une caméra, a déclaré un responsable israélien au fait des cas portés à l’attention de Human Rights Watch. Les autorités israéliennes ont montré à Human Rights Watch une documentation technique qui établirait que c’est bien Mangistu qui escalade la clôture, ce que les membres de sa famille ont également confirmé.

Un équipement technologique a par ailleurs fourni la preuve qu’al-Sayed, un citoyen palestinien d’Israël âgé de 29 ans de descendante bédouine résidant dans la ville d’al-Hura, dans le désert du Négéria, a bien traversé la frontière avec Gaza le 20 avril 2015, a précisé le responsable israélien.

Un troisième citoyen israélien, Jumaa Abu Ghanima, âgé de 20 ans, se serait manifestement rendu à Gaza en juillet 2016. Sa famille, préoccupée par sa santé mentale, a affirmé à Human Rights Watch être entré à Gaza alors qu’il s’occupait des moutons de sa famille, près de la frontière.

Yaakov Tanenbaum – © Le Monde Juif .info | Photo : DR

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