Les vautours et les pigeons ou le vote sur la “Palestine”
Les politiciens par magouille électorale, nom d’une flûte !
D’un sujet machiavélien firent naître la dispute
Chez des gens loin de leurs contrées, se prenant
pour des juges en leur cour, et qui, en étant bien fêlés,
Par leur exemple et leurs sons éclatants
Ont fait que l’œuf est mort-né ;
Reconnaître un Etat dirigé par des terroristes, c’est la nouvelle du jour.
C’est mal connaitre ses dirigeants vautours,
Au bec retors, à la tranchante serre,
Pour un chien mort se fit, dit-on, la guerre.
Il plut du sang ; je n’exagère point.
Si je voulais conter de point en point
Maint chef périt, maint terroriste explosa ;
Et du haut de son perchoir, Abou Mazen espéra
De voir bientôt un pays pigeon soutenir sa nauséabonde haine.
C’était ahurissant d’observer ses efforts ;
C’était désespérant et révoltant de voir tomber les morts.
Valeur, adresse, et ruses, et surprises,
Tout s’employa, Mazen la Taqyia, Tout était bon, jusqu’à et pourquoi pas,
Jérusalem prise !
D’ardent courroux n’épargnaient nuls moyens
De peupler l’air de violence, et la terre de sang, couteaux, bombes, haches, en un
mot : assassiner Sion !
Tous ces éléments faisaient d’eux, apparemment, de futurs citoyens.
Cette fureur mit étrangement la compassion
Dans les esprits d’autres nations
Au col changeant, Français, au cœur tendre et fidèle.
Elles employèrent leur médiation
Pour accorder une telle querelle ;
Ambassadeurs par le peuple Pigeon
Furent choisis, et si bien travaillèrent,
Que les Vautours puissent avoir un pays et pendre la crémaillère.
Les Vautours firent trêve, et un semblant de paix s’ensuivit :
Hélas ! Ce fut aux dépens de la race
A qui la leur aurait dû rendre grâce.
La gent maudite aussitôt poursuivit
Tous les pigeons, en fit ample carnage,
En dépeupla les bourgades, les champs.
Peu de prudence eurent ces politiciens pigeons,
D’accommoder un peuple si sauvage.
Tenez toujours divisés les méchants ;
La sûreté du reste de la terre
Dépend de là : semez entre eux la guerre,
Ou vous n’aurez avec eux nulle paix.
Ceci soit dit en passant ; je me tais.
Avec Jean De La Fontaine… Maryline Medioni – © Le Monde Juif .info