États-Unis : acharnement antisémite de la justice américaine contre Pollard
La justice américaine a rejeté en des termes virulents une demande de libération conditionnelle de l’israélo-américain Jonathan Pollard, l’accusant d’avoir menacé « les intérêts des États-Unis au Moyen-Orient avec les pays arabes ». Un acharnement motivé par des considérations antisémites.
Des accusations d’antisémitisme portées par l’ancien directeur de la CIA James Woolsey, qui a dirigé l’agence de renseignement entre 1993 et 1995.
En février, lors d’une interview accordée à la chaîne israélienne Arutz 10, le haut-fonctionnaire américain a déclaré que des américains qui ont espionné pour d’autres pays, y compris pour la Corée et la Grèce, ont été libérés après quelques années de prisons, tandis que Jonathan Pollard purge depuis 29 ans une peine de prison pour les mêmes motifs. « Oui, je pense qu’il y a de l’antisémitisme dans son cas », a déclaré Woolsey.
Le 23 février dernier, le comité de soutien israélien de Jonathan Pollard a organisé pour la première fois depuis son arrestation en 1985, une manifestation devant l’ambassade des États-Unis à Tel-Aviv rassemblant plus de 3000 manifestants exigeant sa libération.
Ancien analyste de la marine américaine, Jonathan Pollard, 60 ans, a été condamné en 1987 à la prison à vie pour avoir fourni à Israël des milliers de documents classés secret défense entre mai 1984 et son arrestation, en novembre 1985, après qu’il eut été refoulé de l’ambassade d’Israël à Washington.
Jonathan Pollard a obtenu en 1995 la nationalité israélienne et a été officiellement reconnu en 1998 par l’Etat hébreu comme un agent israélien. Il souffre depuis plusieurs années de multiples problèmes de santé.
Katty Scott – © Le Monde Juif .info | Photo : DR
