Gaza | Un journaliste espagnol : « Si on filme le Hamas lançant des roquettes, on est mort ! »
Comment expliquer qu’en trois semaines de combats à Gaza, aucune image de membres armés des organisations terroristes palestiniennes n’est montrée aux téléspectateurs au profit d’images en boucle de victimes civiles palestiniennes, principalement des femmes et des enfants ?
Le réalisateur franco-israélien de documentaires, Michael Grynszpan, a posé la question à un journaliste espagnol tout juste sorti de la bande de Gaza. « C’’est très simple, ont voit très bien les gens du Hamas lancer les roquettes, ils sont à proximité de notre hôtel, mais si jamais nous osons pointer nos caméras sur eux ils peuvent nous tirer dessus ou nous tuer. », lui a confié le journaliste.
Lorsque le réalisateur lui a demandé de répéter ses propos face caméra le journaliste a refusé et a mis un terme à la discussion. « Je suppose que ma caméra est tout aussi dangereuse que les menaces du Hamas », a déploré Michael Grynszpan sur sa page Facebook.
Mardi, un reporter italien, témoin des combats à Gaza, a innocenté l’armée israélienne accusée d’office par les médias internationaux d’avoir bombardé lundi une aile de l’hôpital Al-Shifa et un camp de réfugiés de Gaza, où 10 Palestiniens dont huit enfants ont été tués.
« Hors de Gaza et loin des représailles du Hamas : tir de roquette raté qui a tué les enfants à Shati. Témoin : les membres (du Hamas) se sont dépêchés d’aller ramasser les débris », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
La semaine dernière, le journal Libération décrivait les tentatives d’intimidation du Hamas contre le journaliste palestinien Radjaa Abou Dagga, correspondant d’Ouest-France et ancien collaborateur de Libération.
Yaakov Tanenbaum – © Le Monde Juif .info
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