La Grèce, malade, nomme un ministre antisémite à la Santé

Le Premier ministre grec conservateur Antonis Samaras, qui a procédé lundi à un remaniement ministériel, deux ans après les élections législatives de juin 2012, a nommé au ministère de la Santé, le très controversé politicien d’extrême droite Makis Voridis, déjà ministre des Transports en 2011.

Makis Voridis, 49 ans, est un avocat qui a fait ses premiers pas en politique au sein de l’organisation de jeunesse du parti d’extrême droite Epen. Une formation créée après le régime militaire et qui a longtemps côtoyé le Front national français de Jean-Marie Le Pen. M. Voridis n’hésite pas à déclarer que le président d’honneur du Front National est son mentor et ami.

Ce député a également participé, lorsqu’il était à la tête du mouvement Front hellénique, à la structure pan-européenne lancée par Bruno Gollnisch au nom du Front national. Après avoir rejoint le Laos (Alerte populaire orthodoxe), un parti xénophobe et antisémite, Makis Voridis a aussi noué des liens avec un dissident du FN, Carl Lang.

Antisémite notoire, Makis Voridis a publiquement mis en cause l’authenticité du Journal d’Anne Frank et suggéré que le faux antisémite des Protocoles des sages de Sion devrait être étudié par les historiens.

En 2000, il s’est allié pour les élections nationales avec Konstantinos Plevris, auteur d’un livre de 1 400 pages intitulé « Juifs : l’entière vérité « , un texte faisant l’apologie d’Adolf Hitler et appelant à l’extermination des Juifs.

Après un échec électoral en 2005, Varidis a fusionné son parti dans le parti du LAOS, dont le chef, George Karatzaferis, a blâmé les Juifs pour le 11 septembre lors d’un discours au Parlement grec.

Eric Hazan – © Le Monde Juif .info

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