Publié le 13 Nov 2013

Faut-il croire à la sincérité de Laurent Fabius ?

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Lors des négociations qui se sont tenues à Genève la semaine dernière, la France, par la voix de Laurent Fabius, a pris une position ferme dans la ligne de la position qui était celle de Nicolas Sarkozy.

Cette position repose sur un certain nombre de demandes concernant les capacités d’enrichissement d’uranium de l’Iran et des garanties sur le réacteur à eau lourde d’Arak susceptible de produire du plutonium.

Cette position de fermeté a été saluée par le 1er Ministre israélien Benyamin Netanyahou et pourrait témoigner de la continuité de la politique française à cet égard entre Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Je suis de ceux qui souhaitent avec force qu’un accord ne soit jamais trouvé avec le régime théocratique et raciste iranien qui n’hésitait pas il y a encore quelques jours  à menacer Israël de ses foudres.

Mais néanmoins l’expérience m’amène à me poser des questions sur cette fermeté  soudaine de François Hollande à ce sujet.

D’ailleurs les propos de Laurent Fabius lui-même s’avèrent assez ambigus, puisqu’il pense qu’un accord pourrait être trouvé le 20 novembre  si les remarques de la France sont prises en considération.

Il  affirme « nous ne sommes pas loin d’un accord avec les iraniens ».

Je vois mal, même si je le souhaite, les autorités iraniennes  céder en l’espace de quelques jours sur des demandes en apparence aussi fermes, et je crains fort que le 20 novembre, la France s’associera aux autres puissances européennes  pour limiter les sanctions économiques et bancaires qui mettent à juste titre l’Iran à genoux.

Sans doute la démarche de la France n’est elle pas sans rapport avec la visite assez difficile que le Président Hollande doit faire en Israël le 18 novembre prochain. Le Président français a sans doute craint d’avoir un accueil assez frais après les difficultés qui l’ont opposées au Président de la Knesset.

Les garanties qu’offriront les iraniens selon toute probabilité seront-elles sincères ? Je le souhaite, mais l’attitude des autres pays européens et les difficultés économiques dans laquelle se trouve la France, soucieuse de conserver des marchés lucratifs en Iran, me laisse suspect de cette soudaine rigueur, pour un Président qui n’a jamais caché son hostilité à l’égard de la ligne politique du Président Sarkozy.

Nous aurons gagné en toute hypothèse quelques jours supplémentaires, mais j’aurais aimé que le Ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, s’engage à maintenir une position d’hostilité indispensable, plutôt que d’entrevoir la possibilité d’un accord.

La position française actuelle tiendra t’elle ? Nous en saurons davantage le 20 novembre lors de la nouvelle session de négociation.

Claude Goasguen, député de Paris, maire du XVIe arrondissement, ancien ministre.

Source : http://claudegoasguen.fr/

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