Publié le 19 Oct 2013

Paris : coup de force de Bertrand Delanoë et d’Anne Hidalgo pour une place « Stéphane Hessel »

La Mairie du 14ème arrondissement de Paris inaugurera, ce lundi 21 octobre, à 11h15, une place Stéphane Hessel, en présence du maire de Paris Bertrand Delanoë, et du maire du 14ème arrondissement Pascal Cherki.

Rejoignez-nous sur Facebook

C’est la place située à l’intersection des rues d’Odessa, du Montparnasse, Delambre et du boulevard Edgar Quinet, dans le XIVe arrondissement, qui a été choisie par le Conseil de Paris pour rendre hommage à l’indigné sélectif médiatique

« Attribuer le nom de Stéphane Hessel à une place du 14e arrondissement, à proximité immédiate du lieu où il vécut durant de nombreuses années, permet de saluer les convictions généreuses et le destin exceptionnel de cette figure de notre histoire contemporaine », précise la Mairie de Paris dans un communiqué.

C’est au nom du maire de Paris qu’Anne Hidalgo, chargée de l’urbanisme et de l’architecture et candidate aux élections municipales de 2014, a mené le projet. Dans son exposé des motifs, Bertrand Delanoë a demandé aux élus de désigner la place du nom de Stéphane Hessel « en dérogation à la règle qui prévoit que le nom d’une personnalité ne peut être attribué à une voie publique de Paris que cinq ans au plus tôt après son décès ».

« Il sera toujours pour moi cet homme généreux et profondément optimiste, qui savait nous communiquer son énergie à toute épreuve, sa grande humanité en toutes circonstances. Qu’il s’agisse de la lutte contre la pauvreté ou de son implication dans les parrainages républicains de jeunes sans papiers menacés d’expulsion, Stéphane Hessel portait la cause de la dignité humaine avec humilité et humour » avait déclaré alors Anne Hidalgo, la première adjointe au maire PS de Paris, à l’annonce du décès du vieil indigné.

Le 25 mars dernier, le Conseil de Paris avait déjà voté un vœu pour qu’une place parisienne porte le nom de Stéphane Hessel, décédé le 27 février 2013, à l’âge de 95 ans. « L’humaniste authentique, le résistant indomptable, et le penseur généreux qu’il était manqueront terriblement à notre pays », avait estimé le maire de Paris à l’annonce de la mort de l’ancien diplomate.

Fait intéressant, dans son carton d’invitation, la Mairie de Paris a pris le soin d’éviter dans la brève description de Stéphane Hessel, qu’elle qualifie d’ambassadeur de France, de résistant, de déporté et de défenseur des Droits de l’homme, de le qualifier de corédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme, une imposture morale sur laquelle il avait depuis de nombreuses années capitalisé, avant d’être démystifié par le chercheur Pierre-André Taguieff.

À 95 ans, Stéphane Hessel est mort dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 février. Ses obsèques ont eu lieu le 7 mars, au cimetière du Montparnasse, et ont été marqués par un discours de Michel Rocard et d’Edgar Morin. D’autres lieux prévus pour honorer la mémoire de l’ancien diplomate font, à l’instar de la ville de Villeneuve-sur-Lot, toujours polémiques. En cause, son soutien aveugle à la cause palestinienne et sa haine d’Israël.

Eric Hazan – © Le Monde Juif .info

Rejoignez-nous sur Facebook

Recherche

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer