Netanyahu contre un Etat binational qui menacerait l’avenir de l’Etat juif
Par Samuel Guedj
Après plusieurs semaines de tractations politiques avec les dirigeants Israéliens et Palestiniens, le secrétaire d’État américain John Kerry est parvenu à une reprise des pourparlers de paix, abandonnés depuis plus de trois ans.
M. Kerry a annoncé à Amman un accord « qui établit la base d’une reprise des négociations », sans plus de détails, renvoyant à des discussions la semaine prochaine à Washington avec le négociateur palestinien Saëb Erakat et la ministre israélienne en charge de ce dossier Tzipi Livni.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pour sa première réaction officielle à cette reprise des pourparlers, a déclaré dans un communiqué sur sa page Facebook : « La reprise du processus de paix est dans l’intérêt stratégique de l’État d’Israël » et qu’ « Il est en soi important de tenter de mettre fin au conflit entre nous et les Palestiniens, et il est important en raison des défis auxquels nous sommes confrontés, en particulier l’Iran et la Syrie ».
M. Netanyahu a en outre affirmé qu’Israël voulait « empêcher (l’établissement d’) un État binational (…) qui menacerait l’avenir de l’État juif, et l’établissement à l’intérieur de nos frontières d’un autre État terroriste parrainé par l’Iran ».
« J’insisterai sur les exigences d’Israël sur le plan de la sécurité et ses intérêts vitaux », a insisté M. Netanyahu.
Le ministre des Relations internationales, Youval Steinitz, a indiqué qu’« Il y aura un nombre limité de libérations de prisonniers » précisant que cette mesure s’appliquerait uniquement à des Palestiniens en détention avant les accords de paix d’Oslo de 1993, une exigence principale du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Le ministre Steinitz a clairement affirmé qu’aucun accord n’avait été conclu sur un gel des implantations ou sur une quelconque référence aux lignes de 1967, principales revendications palestiniennes.