Le gouvernement libanais rejoint officiellement l’axe du terrorisme
Par Faouzi Ahmed
Pour sauver ce qui reste d’un semblant de paix civile au Liban, le bureau de presse de la présidence de la République libanaise a annoncé, jeudi, dans un communiqué, que le ministre sortant des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a été chargé de demander à l’Union européenne (UE) de ne pas inclure le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.
Le communiqué en question rejette les preuves contre le Hezbollah et doute de l’objectivité des enquêtes menées sur l’organisation terroriste chiite libanaise.
La question du placement du Hezbollah sur la liste noire des organisations terroristes de l’UE doit être abordée par les ministres des Affaires étrangères de l’UE pendant leur réunion mensuelle du lundi 22 juillet à Bruxelles.
L’inscription du Hezbollah sur la liste des mouvements terroristes requiert l’unanimité des 28 pays membres de l’Union européenne.
Des divergences sur la question persistent toujours, plusieurs pays comme l’Autriche, la République tchèque, l’Irlande, Malte ou la Slovaquie, expriment des réticences, car selon eux, une telle décision pourrait « déstabiliser le Liban et entraîner des représailles contre la Finul« .
Actuellement, seuls les Pays-Bas et la Grande-Bretagne ont mis le Hezbollah sur leur liste nationale des organisations terroristes. Les autorités néerlandaises ont mis au ban l’ensemble des composantes du mouvement chiite et Londres uniquement sa branche militaire.
Les États-Unis et Israël mènent depuis plusieurs années une campagne internationale pour demander aux Européens de classer le Hezbollah sur leur liste noire des organisations terroristes.