Elections des grands rabbins d’Israël, un enjeu politique et religieux
Par Samuel Guedj
Ce mercredi 24 juillet s’ouvre à Jérusalem la succession des deux grands rabbins d’Israël sortants Shlomo Amar et Yona Metzger. Une élection qui suscite de vives polémiques comme Israël n’en a jamais connues depuis sa création.
Jour-J pour les aspirants à l’autorité religieuse suprême de l’Etat D’Israël. Tous les dix ans, sont élus le même jour, les deux grands rabbins d’Israël, séfarade et ashkénaze. Les deux grands rabbins se verront attribuer chacun, lors de la première moitié de leur mandat (cinq années), une fonction de président du Conseil du grand rabbinat d’Israël ou de juge du tribunal rabbinique suprême, avant de s’échanger leurs prérogatives.
L’issue de cette élection est entre les mains d’un collège électoral composé de cent-cinquante personnes, entre rabbins et représentants de la société, dont deux femmes.
A l’image de la récente loi sur l’enrôlement militaire obligatoire pour les juifs ultra-orthodoxes, l’influence que détient le rabbinat sur la société israélienne s’érode chaque année un peu plus. Depuis quelques années, de nombreuses voix tant de la classe politique que de la société civile, appellent à une réforme majeure de cette institution sacrée.
L’idée d’un seul grand rabbin d’Israël fait son chemin, les mentalités changent, et certains parlementaires pensent que c’est la meilleure solution pour unir le pays et garantir une stabilité politique.
Coté élection, chez les candidats ashkénazes le rabbin David Stav semble avoir de bonne chance devant lui, mais les rabbins Itshak David Grossman et David Lau sont tout autant dans les petits papiers du collège électoral.
Pour le titre de Rishon Letsion, correspondant au rabbin séfarade, les noms d’Itshak Yossef, Yehouda Dery et Shmouel Eliahou ont été avancés, à moins que faute de consensus l’actuel grand rabbin Shlomo Amar, ne soit réélu.