Publié le 14 Juin 2013

Expo « Death » / Jeu de Paume : le gouvernement exige des mesures de la direction du musée

Par Eric Hazan

 

Le ministère de la Culture a demandé vendredi au musée parisien du Jeu de Paume de « compléter l’information » des visiteurs et de se « distinguer » de l’exposition polémique de la photographe palestinienne Ahlam Shibli, montrant notamment comment les familles d’auteurs d’attentats-suicide en Israël entretiennent la mémoire de leurs disparus.

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« Pour éviter toute confusion et toute caricature, le ministère de la Culture et de la Communication a demandé au Jeu de Paume de compléter l’information donnée aux visiteurs pour d’une part clarifier et mieux expliquer le propos de l’artiste et d’autre part distinguer la proposition de l’artiste de ce qu’exprime l’institution », a annoncé le ministère dans un communiqué.

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Intitulée « Foyer fantôme », cette rétrospective organisée par le Jeu de Paume depuis le 28 mai comprend notamment une série récente intitulée « Death » qui « montre les efforts de la société palestinienne pour préserver la présence de ceux qui ont perdu la vie en combattant l’attaquant », selon le dossier de presse de l’institution culturelle.

Le président du Crif (Conseil représentatif des organisations juives), Roger Cukierman, avait écrit le 5 juin à la ministre de la Culture Aurélie Filippetti pour lui demander d’intervenir, jugeant « particulièrement regrettable et inacceptable qu’en plein Paris, cette série fasse ainsi l’apologie du terrorisme ».

Le ministère admet vendredi que cette exposition « suscite de nombreuses réactions compréhensibles » et que la « neutralité revendiquée » de l’artiste « peut, en elle-même choquer et donner lieu à de mauvaises interprétations puisqu’elle n’explique pas le contexte des photographies qui n’est pas seulement celui de la perte mais qui est aussi celui du terrorisme ».

Mais le ministère souligne aussi que « cette exposition s’inscrit dans la programmation de l’institution qui promeut la diversité des expressions artistiques autour de l’image sous toutes leurs formes » et qu’il « n’intervient pas dans la programmation des institutions culturelles, dont la responsabilité revient à ses dirigeants » au nom de « la liberté attachée à l’expression artistique ».

De son côté Le Jeu de Paume a déjà « réfuté fermement les accusations d’apologie du terrorisme ou de complaisance à l’égard de celui-ci ».

L’exposition qui se tient jusqu’au 1er septembre, a déjà été présentée au MACBA de Barcelone et ira ensuite à la Fondation Serralves de Porto, également coproducteurs.

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