Naples honore Abbas et met en colère la communauté juive italienne
Par Serge Dahan
Le président de l’Autorité palestinienne « a nié l’Holocauste et n’a jamais pris ses distances depuis les attentats terroristes palestiniens » a dit un éminent rabbin italien.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a obtenu la citoyenneté d’honneur à Naples, en Italie, samedi, dans un geste qui a irrité la communauté juive du pays.
Lors d’une cérémonie, Abbas aurait déclaré qu’il était « honoré d’être napolitain » et a exhorté Israël à poursuivre la poursuite des pourparlers de paix.
« Nous savons que l’Italie soutient le processus de paix et que les Etats-Unis sont déterminés » a déclaré Abbas cité par l’Agence de presse italienne ANSA.
Shalom Bahbout, le rabbin de Naples, a déclaré qu’Abbas « a des cadavres dans le placard » et était donc indigné du prix.
« Il y a de belles personnes là-bas qui sont dignes de cet honneur, et nous ne sommes pas contre le fait de conférer la citoyenneté d’honneur à un Palestinien » aurait dit Bahbout.
« Ce n’est pas le cas avec Abbas, qui a nié l’Holocauste dans sa thèse universitaire, et qui n’a jamais pris ses distances depuis les attentats terroristes palestiniens ».
En 1982, Abbas avait achevé une thèse de troisième cycle intitulée « la connexion entre les Nazis et les dirigeants du mouvement sioniste 1933 – 1945 » qui contestait le nombre de Juifs tués pendant l’Holocauste.
Bahbout a suggéré que le prix soit également attribué au président Shimon Peres, qui doit se rendre à Rome la semaine prochaine pour rencontrer le pape François et des dirigeants italiens. Il est également prévu qu’il reçoive les honneurs de la ville d’Assise.
Depuis sa visite en Israël et dans les territoires palestiniens le mois dernier, le président Barack Obama tente de relancer les négociations entre les deux parties.
L’agence de presse chinoise Xinhua a rapporté, samedi, qu’Israël a proposé la tenue d’un sommet à quatre entre le Premier ministre Netanyahu, le président Abbas, le roi Abdallah de Jordanie et Barack Obama pour relancer les pourparlers de paix.
Abbas s’est félicité de la proposition, mais a exigé d’abord qu’Israël « remplisse ses engagements »
Le porte-parole du Bureau du premier ministre, Mark Regev, a refusé de commenter l’information, tout comme le négociateur en chef palestinien, Saeb Erekat.