Israël appelle la communauté internationale à durcir le ton contre l’Iran
Par Samuel Guedj
Youval Steinitz, le ministre israélien chargé de la lutte contre le programme nucléaire controversé de l’Iran a appelé, samedi, la communauté internationale à adopter « une position plus ferme » après l’échec au Kazakhstan des dernières négociations entre Téhéran et les grandes puissances.
« Il est temps que le monde prenne une position plus ferme et dise aux Iraniens en des termes non équivoques que la mascarade des négociations est sur le point de prendre fin » a déclaré Youval Steinitz, ministre des Affaires stratégiques, dans un communiqué.
« Israël a déjà prévenu que les Iraniens utilisaient les reprises des négociations afin de gagner du temps pour la progression de l’enrichissement de l’uranium vers le stade de l’obtention d’une arme nucléaire » a-t-il ajouté.
« Sans une menace tangible et significative, comprenant un calendrier court, clair et définitif, il ne sera pas possible de démanteler le programme nucléaire iranien » a prévenu le ministre israélien.
Après deux jours d’intenses pourparlers au Kazakhstan, les pays du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine plus l’Allemagne) et l’Iran n’ont pas avancé samedi dans les négociations sur le nucléaire.
Catherine Ashton, la représentante de la diplomatie européenne qui dirige les négociations pour les grandes puissances, a reconnu que les positions restaient « très éloignées sur le fond » et qu’il n’y avait même pas eu d’accord sur une prochaine rencontre.
Les puissances occidentales et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à fabriquer l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément. L’ONU a sanctionné ce programme par des mesures renforcées unilatéralement par un embargo bancaire et pétrolier de l’Union européenne et des Etats-Unis.
Alors que les autorités israéliennes menacent de déclencher une attaque contre les sites nucléaires iraniens, le président américain Barack Obama a estimé en mars à « un peu plus d’un an » le délai nécessaire à l’Iran pour se doter de l’arme nucléaire, précisant qu’il ne souhaitait « évidemment pas attendre le dernier moment ».