Publié le 18 Fév 2013

Après Barbie et Bart Simpson, l’Iran interdit Bouddha.

Par Déborah Partouche – lemondejuif.info

Le régime iranien a déclaré la guerre aux vendeurs de statuettes à l’effigie de Bouddha et de toute autre figurine spirituelle d’Asie. Les autorités de la protection culturelle sont chargées de l’application stricte de cette nouvelle décision.

BOUDDHA

Après avoir banni la poupée Barbie, jugée trop juive selon le régime iranien, après avoir également banni le personnage de dessin animé Bart Simpson, jugé aussi trop juif et trop américain, c’est au tour des statues de Bouddha, jugées subversives et contraires aux valeurs de l’Islam qui n’auront dorénavant plus droit de citer dans la nation musulmane fondamentaliste.

Certains Iraniens achètent des statues de Bouddha pour décorer leurs maisons et leurs voitures. La plupart sont fabriquées en Chine et proviennent des zones de libre-échange iraniennes dans le golfe Persique.

Les autorités ont confisqué ces statues dans les magasins de la capitale iranienne, Téhéran, dans le but de mettre un terme à la promotion du bouddhisme dans le pays, selon les informations du quotidien iranien « Arman » publiées ce dimanche.

L’Iran lutte depuis toujours contre toute influence occidentale, tels que des jouets comme par exemple, la poupée Barbie, mais cela semble être la première fois que les autorités iraniennes font preuve d’une opposition aux symboles spirituels asiatiques.

Le journal a cité Saeed Jaberi Ansari, un responsable de la protection du patrimoine culturel de l’Iran, qui affirme que « les statues de Bouddha qui prolifèrent dans le pays sont la preuve d’une invasion culturelle ». Il a indiqué aussi que les autorités ne permettront pas une croyance spécifique de se promouvoir par le biais de tels éléments. Ansari n’a pas dit combien de Bouddhas avaient été saisis, mais que le « nettoyage » se poursuivrait.

En vertu de la constitution, les cultes chrétien et juif ainsi que le zoroastrisme sont tolérés. Et cependant, la Loi stipule bien qu’en règle générale, les droits de tous les non-musulmans doivent être observés.

Certains Islamistes ne supportent pas la production de toute statue, car ils la considèrent comme un moyen de promouvoir l’idolâtrie.

En 2010, plusieurs statues d’éminents Iraniens avaient été retirées des rues et des places de la ville de Téhéran. Leur disparition a été imputée à un groupe anonyme qui revendique une interprétation stricte de l’Islam interdisant la représentation de toute forme humaine dans l’art.

Recherche

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer