Stanley Fischer, futur président de l’Etat d’Israël ?
Stanley Fischer, l’ancien directeur adjoint du FMI et l’actuel gouverneur de la Banque d’Israël, qui a brillamment dirigé l’économie d’Israël depuis mai 2005, a informé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qu’il quittera ses fonctions actuelles le 30 juin prochain.
Fischer a indiqué qu’il était particulièrement fier du vote de la Loi sur la Banque d’Israël en 2010 comme une de ses principales réalisations, augmentant l’autonomie de la Banque dans l’établissement de la politique monétaire au moyen de la création d’un Comité monétaire. Il a dit également qu’il était reconnaissant de l’opportunité de diriger la Banque d’Israël « en particulier au cours d’une période difficile qui inclut une crise économique mondiale, une réalité géopolitique complexe et des questions sociales sur le plan national ».
Depuis l’annonce de son prochain départ, toute la classe politique et la presse israélienne ne tarissent pas d’éloges sur la contribution exceptionnelle à l’Etat d’Israël du gouverneur de la Banque d’Israël.
Bémol majeur à ces éloges, Stanley Fischer laisse derrière lui un marché de l’immobilier où les prix ont augmenté de 50 % en termes réels au cours des cinq dernières années, déclenchant une crise du coût de la vie et mettant en péril le système bancaire.
Tout au long de la campagne législative, de nombreuses voix de la future coalition gouvernementale, toute tendance politique confondue, ont promis de réduire les prix de l’immobilier, ce qui entraînerait, inévitablement, des répercussions sur les taux bancaires.
Cette politique volontariste de Stanley Fischer, qui a fourni des fonds à peu de frais pour les futurs propriétaires, pourrait se révéler très problématique si la bulle immobilière persiste.
En attendant, le gouverneur de la Banque d’Israël va gérer les dossiers en cours et s’assurer que le futur gouvernement mis en place respecte ses dernières orientations.
Le fait qu’il n’ait pas donné le moindre motif sur les raisons de son départ ravive les spéculations sur la suite de sa carrière. Benjamin Netanyahu et de très nombreuses personnalités politiques de tout bord en Israël souhaiteraient avec insistance que Stanley Fischer se lance pour la prochaine élection présidentielle israélienne de juin 2014.
Par lmj.info