L’histoire secrète du philanthrope Juif découvreur du buste de Nefertiti
Perdue dans les sables du temps après que les Nazis l’eurent effacée de l’historiographie officielle de la découverte du buste, l’histoire de James Simon, ce riche philanthrope juif qui finança l’excavation du buste de Néfertiti, est enfin révélée à Berlin qui célèbre le 100e anniversaire de sa découverte avec une nouvelle exposition dans la capitale allemande.
Le buste de la reine égyptienne Néfertiti, vieux de 3 400 ans, femme de l’ancien pharaon égyptien Akhénaton, est la pièce maîtresse de l’exposition « La lumière d’Amarna : 100 ans après la découverte de Néfertiti. ».
Bien que découvert en 1912, peu de personnes connaissent l’histoire de James Simon, ce berlinois, homme d’affaires et mécène des arts et membre éminent de la communauté juive allemande.
J.Simon a non seulement financé les travaux d’excavation qui a conduit à la découverte du buste, mais également fait don de Néfertiti et des dizaines d’autres artefacts antiques égyptiens qu’il possédait aux musées de Berlin.
La propriété de Néfertiti fait l’objet d’un vieux contentieux diplomatique de plusieurs décennies entre l’Egypte et l’Allemagne.
En 1924, lors de sa première exposition à Berlin, le Caire qui comprend avoir été floué, exige sa restitution. En vain. En 1933, Hermann Göring songe à le rendre, en échange du soutien de Farouk Ier au régime nazi, mais Hitler s’y oppose formellement. Jusqu’à présent, le gouvernement allemand prétexte la fragilité de l’œuvre pour la conserver.
Selon le ministre allemand de la culture, Bernd Neumann ce buste « nous appartient à tous ». Néfertiti fait partie du patrimoine culturel mondial. Elle est le symbole du Museum Island de Berlin, un lieu unique pour les cultures du monde. »
James Simon, mort en 1932, a été amèrement bouleversé à ce qu’il considérait comme une trahison du Musée sur le destin du buste.
Lorsqu’en 1924, l’Egypte demande la restitution du buste de Nefertiti, James Simon écrit au Musée et à son administration pour leur demander de répondre favorablement à cette requête. Les directeurs du Musée ont, à ce jour, toujours refusé et Berlin, intransigeante, est catégorique : le buste restera bien la propriété de l’Allemagne.